C'est une chose difficile à accepter pour quelqu'un qui n'a pas fait d'études supérieures. Ou qui en sort encore plein d'illusions. Le fait d'avoir suivi des cours scientifiques de niveau supérieur, le fait même d'en avoir obtenu un diplôme, même célèbre, ne présume en rien de la possession d'un esprit scientifique.
Il existe plusieurs raisons bien connues à ce fait d'expérience. Leur détail sort largement du cadre de cet article. Je me limite à deux raisons. La première vient de l'extrême plasticité de l'être humain. Il est capable de s'adapter à des milieux extrêmement sévères comme celui d'un enseignement supérieur et de n'en subir aucune influence. Je dis bien aucune. J'ignore s'il existe des statistiques à ce sujet - cum grano salis ... - mais une proportion extrêmement élevé d'élèves des institutions d'enseignement scientifique n'en tirent que ce qui est juste nécessaire pour obtenir le diplôme de fin d'études, c'est-à-dire ... pas tant que cela. En général, ces individus brillants n'en retirent strictement aucune connaissance et le peu qu'ils ont acquis est irrémédiablement oublié le lendemain de l'examen final. Et ces individus sans scrupule scientifique, déroulent ensuite des carrières parfaites et méritantes. S'ils sont parvenus à se plier aux rigueurs de l'enseignement scientifique, ils sont ensuite parfaitement entraînés pour faire semblant dans la vie professionnelle. Et généralement bien doués pour atteindre les postes les plus élevés et les plus en vue.
Une deuxième raison tient à l'expansion sociale formidable qu'a suivi l'enseignement supérieur scientifique. Si un siècle plus tôt, une fraction minuscule de la population parvenait au Doctorat de Sciences Physiques, ou de Sciences Naturelles, aujourd'hui des milliers d'individus obtiennent des doctorats de quelque chose qui peut avoir affaire avec les Sciences Physiques ou les Sciences Naturelles, mais concerne le plus souvent un domaine extrêmement étroit et n'exigeant pas un quelconque esprit scientifique. L'un de mes amis avait obtenu un doctorat en électronique - un domaine qui a un lien avec les Sciences Physiques, mais qui n'est pas vraiment "scientifique", mais plutôt technique, ce qui est autre chose. Or, son sujet de thèse avait été choisi, comme c'est souvent l'usage, par son "Directeur" de thèse. Cette brave dame avait soutenue sa thèse vingt ans auparavant et sur un sujet qui s'était avéré une sorte d'impasse. Depuis, la brave dame produisait des thésards sur un sujet dont tout le monde savait qu'il était ... disons, périmé. Eh bien énormément de gens qui sont réputés des experts scientifiques, sont "périmés" eux-mêmes.
Pour "sauver" leur carrière, ils n'ont pas d'autre choix que de parvenir à un poste de pouvoir où, au moins, ils peuvent s'attribuer les uns les autres les crédits nécessaires à leur survie. L'instinct de survie étant très élevé chez ces gens-là, ils y parviennent et s'y maintiennent en troupeaux contre vents et marées ...
C'est le cas du sinistre Ferguson, le phénix de l'Imperial College de Londres, une université anglaise très célèbre. Ferguson après des études en Physique quantique, - c'est réellement des Sciences Physiques - se réoriente sur l'épidémiologie mathématique. C'est-à-dire que, vaguement au courant des techniques de programmation élémentaire, il est capable de convertir en programmes informatiques des équations compliquées qu'il trouve dans des grimoires d'un intérêt douteux. Avec une rare ténacité, il parvient à élaborer une sorte de technique de modélisation des épidémies sur la base de ces travaux anciens. Il parvient à constituer au sein de son Université une sorte de Cente d'Etudes en épidémiologie mathématiques, et il a l'idée commerciale de se tourner vers le marché des épidémies nouvelles. Alors que les modèles mathématiques sont essentiellement explicatifs du passé, Ferguson, comme beaucoup de modélisateurs de la fin du XX° siècle, décide de profiter de la gogoterie des politiciens pour leur vendre des prévisions épidémiologiques.
Or, il existe en effet une sorte de principe en politique : "Gouverner, c'est prévoir", principe souvent porté au crédit du politicien du XIX° siècle, Adolphe Thiers. C'est là que se situe le coeur de la catastrophe de la crise de la Covid-19. Affamés de prévisions, les politiciens se sont rués sur Ferguson et ses collègues comme la misère sur le pauvre monde. Et Ferguson les a abreuvés de prévisions apocalyptiques. Le 16 mars 2020, il publie un "fameux" Rapport N°9 dans lequel il annonce 500.000 décès en août 2020 en Grande-Bretagne. Comptant largement, les statisticiens du gouvernement sont parvenus à 40.000.
Pour être juste, Ferguson avait annoncé le chiffre de 500.000 morts, si "on" ne faisait rien, mais aussi le chiffre de 250.000 si on prenait toutes les mesures de distanciation sociale qu'il préconisait. Or, le gouvernement britannique a agit tardivement, et a été très loin d'exécuter toutes les mesures ordonnées par le "bon docteur" Ferguson. Sa prévision était donc parfaitement ... fausse. Mais de celà, ni lui ni ses commanditaires n'en ont cure. Il est toujours le modélisateur vedette dans l'ensemble des Etats occidentaux ou bien en personne, ou bien comme en France, par l'intermédiaire d'épidémiologistes, "formés" chez lui et qu'il a eu le génie commercial de placer partout dans le monde. On trouve des co-auteurs de ses lamentables études experts à l'OMS, auprès du gouvernement américain, du gouvernement chinois ou encore du gouvernement français.
Cet "entrisme" n'évoque aucun problème à la presse occidentale. A moi si.
Or, des prévisions épidémiologiques apocalyptiques et fausses, Ferguson et ses équipes en ont publié plus d'une dizaine depuis vingt ans. Ils se sont trompés sur la grippe H1N1, sur le premier coronavirus à SARS, sur le Mers, sur l'encéphalite spongiforme bovine, sur Zika, sur ... sur tout et toujours. Sans que cela porte un quelconque discrédit sur ses ... disons travaux. Pourquoi ?
Je n'en sais rien. Sauf que les mesures que Ferguson préconise se ramènent toutes à la technique des contraintes imposées par le gouvernement ... Et cela suffit comme "science" aux politiciens. Le principe essentiel de la politique est devenu, "Gouverner, c'est prévoir des contraintes ...".
Dans l'espèce, Ferguson est une sorte de génie. Mais certainement pas scientifique.
Et si vous dressez une liste d'experts gouvernementaux, vous découvrez que ces "experts scientifiques" ne sont absolument pas scientifiques. Ce sont le plus souvent des fonctionnaires de l'Etat. Or, l'esprit scientifique exige l'indépendance d'esprit. Et l'appartenance à la Fonction publique exige la soumission au gouvernement. On ne peut donc pas être scientifique et fonctionnaire. Pire, par une étrange conception de la Fonction Publique, ses membres les plus éminents sont encouragés par l'Etat à percevoir en plus des fonds d'entreprises privés, nommément des entreprises du complexe sanitaro-pharmaceutique. La plupart de ces experts ont été contraints par des lois timides à révéler leurs liens de dépendance. Tout le monde connaît ces liens et personne n'y trouve à redire ce qui ruine l'autorité de la loi. Et de la Science bien entendu.
Parmi les grands provendiers de pots-de-vin à ces experts gouvernementaux, on trouve les grands laboratoires comme l'américain Gilead, ou l'americano-suisse Novartis. On trouve aussi de grands financiers comme Warren Buffet, ou Bill Gates. Ce dernier qui s'est déguisé en "philanthrope" il y a une dizaine d'années, après une carrière commerciale remarquable à la tête du géant de l'informatique Microsoft, a simplement changé de "business". Il s'est lancé dans l'industrie vaccinale à l'aide d'une galaxie d'ONGs et d'entreprises aux liens opaques allant jusqu'à la domination budgétaire d'un organe des Nations-Unies, l'Organisation Mondiale de la Santé, l'OMS, dont il est le plus gros contributeur à son budget depuis le retrait des Etats-Unis qui ont voulu dénoncer l'emprise de la Chine sur cet organisme opaque. Et Bill Gates piaffe d'impatience de vendre son vaccin mondial partout et à tout le monde contre la Covid. Sous la contrainte ...
Or, le Centre d'épidémiologie de Ferguson à l'Imperial College est financé largement par les organisations de Bill Gates, mais aussi par Gilead et Novartis, le Centre de l'imperial College n'en faisant aucun mystère, et y trouvant même un gage de sérieux puisqu'il le publie sur son site Internet.
Erreurs scientifiques imposées comme vérités, gabegie financière, traffic d'influences politiques, démontrent l'absence complète d'esprit scientifique et d'esprit public. Il serait temps de se réveiller.